Résumé :
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Comment la VAE peut-elle être mobilisée dnas le cadre de plans sociaux tels que celui qui a frappé la filiale Métaleurop de Noyelles-Godault ? L'Aract Nord-Pas-de-Calais, qui s'y est impliquée, témoigne. En janvier 2003, les 830 salariés de l'usine ont été licenciés. Leur sentiment de déclassement était très fort, avec la conviction que leur expérience n'avait aucune valeur en dehors de leur ancienne usine. Des ex-salariés ont constitué l'association Choeur de fondeurs pour accompagner le plan social, via notamment la VAE. Un large comité de pilotage VAE a été mis en place en juin 2003. La cellule régionale inter-services a présenté la démarche lors d'une réunion d'information collective, devant seulement 30 personnes, techniciens et agents de maîtrise. Elle a fait appel à l'Aract pour expérimenter une méthodologie de nature à faciliter l'inscription des ex-salariés. Il fallait pour cela prendre connaissance de l'entreprise. En groupe métiers, des ex-salariés ont décrit leurs activités, rencontré les certificateurs. Des agents de maîtrise se sont engagés dans la démarche et ont obtenu une certification. Mais pour les ouvriers fondeurs, raffineurs, grilleurs, etc... Il n' a pas même pas été possible d'identifier une certification en rapport avec les expériences décrites. La VAE apparaît difficilement mobilisable pour des salariés dont l'activité n'est pas, à priori, transférable, parce que leur coeur de métier disparaît. Seuls les plus qualifiés semblent tirer avantage du dispositif. Les plus fragilisés, découragés, restent, à nouveau, au bord du chemin. (résumé éditeur)
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